Il est vrai que dans la nature il y a toujours un gradient thermique jour/nuit et les espèces ovipares et ovovivipares voient les durées d'incubation de leur progéniture énormément varier en fonction de ces conditions. Il faut aux oeufs (qu'ils soient expulsé à la ponte ou maintenus au sein de leur mère) respecter une certaine "durée de température d'incubation" pour arriver au terme de leur croissance. Les reptiles cherchent la stabilité thermique (d'où les lieux de ponte très précis ou même le principe d'ovoviviparité qui permet à la mère de "déplacer" sa progéniture en fonction des conditions extérieures) pour permettre aux petits d'éclore le plus rapidement possible. Le comportement des pythons répond aux mêmes exigences et le fait de couver permet de "limiter" les impacts des variations thermiques.
M. boeleni ou
M. bredli vivent dans des régions avec de forts contrastes thermiques (altitude pour le boeleni et climat continental pour le bredli) et il est clair que la biologie de leur ponte y sera d'autant plus adaptée.
C'est pareil pour P. guttatus... Il lui faut environ 1500° pour qu'une ponte éclose, soit une quarantaine de jours à 30°C ou une cinquantaine à 28°C.
Je pense que l'essentiel est de respecter en priorité l'intervalle de température propre à l'espèce, ainsi que l'hygrométrie, pour que les oeufs restent viables; quant à la régularité jour/nuit de ces températures, je ne pense pas que cela ait une grande influence sur le succès de la ponte, la rendant même moins facile à prévoir et l'exposant potentiellement à des risques si l'intervalle en question n'est pas respecté à un moment ou à un autre du gradient (avec à la clé la mort des oeufs ou au pire les abbérations malheureusement bien connues en cas de "surchauffe" des oeufs).
Je ne contredirais donc ni l'un ni l'autre... Il y a une méthode simple respectant ce que l'animal tend à chercher dans la nature (la stabilité thermique parfaite pour l'incubation des oeufs) et la méthode naturelle qui correspond à la réalité des faits imposés par la nature, indépendament de ce que cherchent les reptiles, à savoir un certain gradient imposé par le cycle jour/nuit...
Quant à la resistance des petits issus de l'une ou l'autre des méthodes d'incubation, ça... C'est assez difficile de comparer je pense... Maintenant si je devais raisonner le plus pragmatiquement possible, je dirais qu'à respecter un certain gradient thermique, un risque (naturel) est pris, et que par lui il peut parfaitement y avoir un tri quant aux petits arrivant à terme. Les plus faibles ne survivront pas aux variations et par conséquent le ratio de bêtes "solides" sera plus important que dans le cas d'une incubation à température régulière où même les plus faibles auront une chance d'éclore...
En même temps le sujet est intéressant je trouve... Je serais curieux de savoir pour quelle raison (biologiquement parlant) les naissances issues d'une incubation "cyclée" seraient plus robustes... (aime bien apprendre moi
)